BOOTLEGGERS: Heart of Dixie(2012)

Musicians:

Didier Céré - lead vocals & rhythm guitar
Fred Bordeneuve - lead guitar & background vocals        
Polo Lugan – bass       
Nicolas Lacaze - drums & background vocals    

Additional musicians :  
Rusty Burns on "Move It On Over"         
Dale Watson on "Exit 109"       
Nico Wayne Toussaint on "Move It On Over" & "51pieces"          
Eric Suzi Allibe – piano 
Thierry Lecoq – fiddle    
Roger Lepreux - piano & organ  
Thierry Nicolaï – vocals

 Titles:

1 - Red Nekkid – 4:42   
2 - I'm Afraid – 3:39      
3 - Out Of Habit – 3:08             
4 - Mama Screw Your Wig On Tight – 3:10        
5 - Alabama Highway – 7:22     
6 - Exit 109 – 3:50        
7 - High On The Mountain – 5:05           
8 - Move It On Over – 5:40        
9 - 51Pieces - 3:54

Les rois de la Moutéte, les country boys bikers béarnais BOOTLEGGERS d’Orthez sont de retour, avec une sacrée gniac. Didier Céré, l’aboyeur en chef, toujours accompagné comme dans les mid-eighties à l’époque d’Abilene, de Frédo, une des plus fines lames de l’hexagone en lead guitar dans une approche de style chère à Danny Gatton et Albert Lee. Nos deux compères sont propulsés par une rythmique composée Polo Lugan, basse, et Nicolas Lacaze, batterie, et cela fait un bien fou quand ces gars rallument l’alambic. Et ma fois ce qui en sort a du corps, ce Heart Of Dixie digipack à la superbe pochette, avec en verso quatre soldats qui font les hommes à la pause je t’éclate façon puzzle. L’album se compose de neuf plages savamment choisi dans des covers millésimées de la Honky-Tonk Country US. Par contre vous ne trouverez pas ici de southern rock pur et dur, il vous faudra remonter en 1997 sur l’album Freeborn Men où trône une bonne version du Sweet Home Alabama en live. Mais rassurez-vous le southern rock dans sa forme country rock poisseux est bien présent dès l’ouverture de cet opus par le boogie « Red Nekkid » des Flynnville Train (issu de leur très bon premier album), ensuite « I’m Afraid », classic country qui n’a plus de secret pour ces vieux distillateurs, puis du vintage rockin’ à la Carl Perkins sur « Out of Habit ». L’instrumental de Leroy Parnell, « Mama Screw Your Wig on Tight », met dans la lumière un Frédo inspiré par une Danny Gatton attitude, puis arrive la perle « Alabama Highway » célèbre balade westernienne de Steve qui Young issu de son album Honky-Tonk Man de 1975. Tous les fans des Bootleggers connaissent cette ballade qui a le pouvoir de faire hérisser les poils, surtout en concert. Nous arrivons maintenant à  « Exit 109 » de Dale Watson, construit comme le « Smoke Smoke That Cigarette » de Travis Williams popularisé par le Commander Cody Band et repris chez nous par Eddy Mitchell. Arrivent les trois derniers morceaux. Passée la reprise des FlynnvilleTrain « High on The Mountain » ( issue toujours du premier CD), envoyée avec brio par les Bootleggers. Ensuite du royal entournure sur la reprise de Hank Williams « Move It On Over » envoyée façon GeorgeThorogood par les Bootleggers avec un médiator prestigieux en la personne de Rusty Burns de Point Blank, avec aussi en guest l’ami du pays basque Nico Wayne Toussaint, et son harmo qui souffle de belle manière, de même sur le boogie « 51Pieces » des Cross Canadian Ragweed où les Bootleggers assurent savamment pour clôturer cette rondelle. En espérant ne pas devoir encore attendre dix piges pour un prochain disque et peut-être fait de propres compos car ces brigands savent le faire.

Jacques Dersigny